haut de la page

La Commission européenne dévoile sa nouvelle proposition de PAC pour la période 2028-2034

  • beelifeeu
  • 4 août
  • 4 min lire

Le 16 juillet 2025, la Commission européenne a présenté sa proposition de cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2028-2034. 2 000 milliards d'euros (soit environ 1,26 % du revenu national brut de l'UE en moyenne). en moyenne). Ce cadre d'investissement à long terme vise à doter l'Union européenne des outils financiers nécessaires pour atteindre ses objectifs stratégiques au cours de la prochaine décennie, en garantissant une Europe indépendante, prospère, sûre et résiliente. une société et une économie indépendantes, prospères, sûres et résilientes. une société et une économie indépendantes, prospères, sûres et résilientes.


Une nouvelle structure, mais une ambition réduite

Le cadre proposé pour la PAC introduit un changement important : la fusion des deux piliers de financement traditionnels en une enveloppe financière unique dans le cadre de la structure des partenariats nationaux et régionaux (PNR). Si cette mesure vise à offrir une plus grande flexibilité aux États membres, elle se traduit également par une réduction de 20 % du budget de la PAC. 20% du budget de la PACce qui pourrait limiter considérablement les ressources disponibles pour les interventions liées à l'environnement et à la biodiversité.

La proposition alloue 294 milliards d'euros pour le soutien aux agriculteurs, une mesure qui offre une certaine stabilité financière mais qui représente une diminution notable par rapport au budget actuel de la PAC, qui s'élève à 386,6 milliards d'euros. En outre, l'exigence d'un cofinancement national supplémentaire par les États membres suscite des inquiétudes quant aux points suivants disparités potentielles dans les niveaux de soutien à travers l'UE.

La suppression d'un budget et d'une structure de gouvernance dédiés à la PAC réduirait la visibilité, fragmenterait la planification stratégique et risquerait de créer un patchwork de priorités nationales divergentes. Cette évolution pourrait renationaliser la politique agricole de l'UECette évolution risque de renationaliser la politique agricole de l'UE, de saper notre marché commun et de compliquer la planification des investissements à long terme, alors même qu'il est urgent de mettre en place un système alimentaire résilient et durable. et durable.En outre En outre, bien que la proposition souligne la nécessité d'une politique de gestion des risquesle fonctionnement et l'accessibilité de la réserve de crise agricole de 6,3 milliards d'euros. réserve de crise agricole de 6,3 milliards d'euros restent floues, ce qui suscite des inquiétudes quant à la capacité de l'Union à répondre efficacement à des situations d'urgence telles que des chocs liés au climat ou des perturbations du marché.

Dans le contexte du développement d'une agriculture plus responsable et durablele remplacement de la conditionnalité par un nouveau système de "gestion des exploitations agricoles", encore insuffisamment défini, suscite de vives inquiétudes. Ce changement risque d'affaiblir les mesures de protection de l'environnement et du climat, car les incitations volontaires ne peuvent pas remplacer l'efficacité de normes claires et applicables.

La proposition présentée par la Commission européenne va maintenant entrer dans le processus de trilogue, où elle sera examinée et négociée par le Parlement européen et le Conseil. 


Secteur de l'apiculture

Le nouveau cadre de la PAC permet des interventions potentielles dans le secteur de l'apiculture, notamment des services de conseil, des actions environnementales, certification de certificationet collectif stockage collectif, dans le cadre d'une interprétation plus large des mesures de soutien éligibles. Toutefois, l'accessibilité réelle de ces interventions pour les apiculteurs reste incertaine et dépendra fortement de la manière dont chaque État membre conçoit et met en œuvre son plan de partenariat national et régional.

Une préoccupation majeure est de savoir quel financement la Commission européenne et les États membres alloueront réellement aux programmes apicoles, et si des critères seront établis au niveau européen pour garantir un soutien proportionnel entre les pays. Si l'éventail des mesures éligibles soutenues dans la proposition actuelle de la PAC demeure pour l'avenir, la nouvelle proposition inclut la possibilité d'introduire une aide couplée au revenu pour les produits apicoles (article 11 du règlement 2025/0241 (COD)), bien qu'elle soit laissée à la discrétion des États membres et dépende de critères qui doivent encore être définis. L'accès aux enveloppes nationales de crise reste également à la discrétion des États membres. Aujourd'hui, l'UE soutient le secteur apicole à hauteur de 60 millions d'euros, avec un cofinancement des États membres nationaux. Compte tenu de la situation tragique du secteur apicole et des externalités positives pour la nature et tous les autres secteurs de production, nous espérons que le soutien de l'UE pour la PAC 2028-2035 et le cofinancement des États membres seront maintenus aux mêmes niveaux, voire augmentés. 


La position de BeeLife : Maintenir les pollinisateurs au centre de la PAC

BeeLife regrette vivement que la proposition de la Commission ne parvienne pas à garantir un budget européen significatif pour répondre aux attentes du public en matière de climat, de biodiversité et de pratiques agricoles durables en général.

Noa Simondirecteur scientifique de BeeLife, déclare : "Nous continuerons à faire pression pour que la protection des pollinisateurs soit au cœur des politiques agroalimentaires de l'UE, avec l'appui de la science et d'instruments clairs et contraignants".

BeeLife demande au Parlement européen et au Conseil d'amender la proposition de la PAC pour :

  • Veiller à ce que l'argent des contribuables ne soit dépensé que pour les agriculteurs qui s'alignent sur les objectifs de biodiversité, de résilience des paysages agricoles et de réduction des pesticides, et que cet argent soit réservé dans le cadre financier pluriannuel de l'UE.

  • Veiller à ce que les États membres établissent des critères similaires afin de garantir un accès équitable aux aides de la PAC pour les petits exploitants et apiculteurs biologiques et ceux qui ne sont pas biologiques mais qui utilisent des pratiques agro-écologiques.

  • En ce qui concerne les nouvelles interventions sectorielles consacrées aux protéagineux, le potentiel mellifère et pollinifère des variétés de cultures doit être pris en compte, en récompensant les agriculteurs qui contribuent à des pratiques respectueuses des pollinisateurs. 

  • Dans l'annexe de la proposition de règlement pour la mise en œuvre du soutien à la PAC (partie C : règles relatives aux pratiques de protection), il convient d'ajouter des mesures spécifiques pour les pratiques respectueuses des pollinisateurs.

  • Inclure des mesures potentiellement utiles de l'article 31 consacrées à différents secteurs dans l'article. 55 Règlement (UE) 2021/2115 dédié au secteur de l'apiculture (ancienne OCM).

  • Compte tenu de la particularité du secteur apicole et du besoin pressant de renouvellement des générations, une limite d'âge de 45 ans pour les "jeunes agriculteurs" dans l'apiculture pourrait être proposée.


Les apiculteurs européens sont prêts à "préserver ou augmenter le nombre de ruches dans l'Union et à améliorer la qualité des produits" comme stipulé, mais ils ont besoin de soutien et de politiques cohérentes. Les colonies d'abeilles, tout comme les autres insectes pollinisateurs, ne peuvent pas survivre dans un paysage pauvre et contaminé.

bas de page