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Comment les politiques locales peuvent entraver les progrès mondiaux. La COP 16 et les reculs en matière de protection de la biodiversité en Europe

  • beelifeeu
  • 12 mars
  • 3 minutes de lecture

La 16e conférence des parties des Nations unies sur la biodiversité (COP 16) s'est tenue à Rome du 25 au 27 février.), qui s'est tenue à Rome du 25 au 27 février, a marqué une étape importante dans la coopération internationale en matière d'environnement. une avancée significative dans la coopération internationale en matière d'environnement. Après trois jours de négociations, une stratégie collective a été établie avec un objectif audacieux : une nouvelle stratégie de mobilisation des ressources visant à obtenir 200 milliards de dollars par an d'ici à 2030, toutes sources confondues, pour les initiatives en faveur de la biodiversité et à réduire les incitations néfastes d'au moins 500 milliards de dollars par an d'ici à 2030. Cette décision est positive, car elle reflète l'engagement mondial croissant en faveur de la protection de la biodiversité par le biais de politiques environnementales plus fortes, alors que l'Europe a fait marche arrière en matière de protection de la biodiversité.

Un exemple troublant est le vote du Sénat français en faveur de la réintroduction de l'acétamipride, un pesticide néonicotinoïde connu pour ses effets néfastes sur les pollinisateurs. L'acétamipride a été interdit en France en 2020, tout comme les autres insecticides néonicotinoïdes, en raison de leur toxicité pour les abeilles et l'environnement. Cependant, le gouvernement français a soutenu le retour de l'acétamipride, ce qui a accéléré le processus parlementaire pour faire passer la loi. Bien qu'aucune date précise n'ait encore été fixée pour le vote, celui-ci devrait avoir lieu en mars 2025.

La communauté scientifique s'inquiète depuis longtemps de l'impact dévastateur des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs ; l'acétamipride ne fait pas exception à la règle.. Outre ses effets néfastes sur les pollinisateurs, ce pesticide présente également des risques importants pour la santé humaine, comme en témoignent les rapports de l'Union européenne sur les résidus de pesticides dans les alimentsqui constatent la présence de résidus d'acétamipride dans les denrées alimentaires, et les études montrant la nocivité pour les mammifères. "Cette proposition de loi est un un pas en arrière fondamental et une menace pour la biodiversité"déclare Noa Simon, directeur scientifique et chef de projet à BeeLife, qui a contribué à l'étude des effets des néonicotinoïdes dans l'environnement. "Surtout si l'on pense à la pulvérisation aérienne utilisée sur les parcelles agricoles. En outre, l'acétamipride n'est pas l'insecticide le plus efficace contre les insectes, mais il est potentiellement dangereux pour l'homme".

Malgré ces avertissements, la puissante influence des entreprises agrochimiques sur les décideurs politiques et les agriculteurs a conduit à une poursuite inquiétante des approbations de substances nocives, mettant en danger l'environnement et la santé publique, comme l'ont souligné nos membres français. Un autre problème est la concurrence déloyale Alors que la COP 16 est l'occasion pour les pays de relever les défis mondiaux en matière de biodiversité, de prendre des décisions concrètes concernant la mobilisation des ressources et de renforcer les mécanismes de surveillance, la proposition de loi française, appelée "loi Duplomb", a été rejetée. loi Duplombmet en évidence une tendance plus large et préoccupante : un retour en arrière dans la lutte pour la protection de notre environnement et de notre santé, motivé par des des intérêts économiques à court terme plutôt que la santé écologique et sociétale à long terme.

Cette question n'est pas l'apanage de la France. Dans de nombreux pays, le lobbying des entreprises et des syndicats de l'agriculture intensive et la résistance à l'adoption de solutions alternatives retardent les actions décisives nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité et de la santé publique. La proposition de loi Duplomb en France ou l'utilisation abusive de l'autorisation d'urgence pour les pesticides interdits sont des exemples frappants de la manière dont les politiques locales peuvent entraver les progrès mondiaux. comment les politiques locales peuvent entraver le progrès globalLa proposition de loi Duplomb en France ou l'abus d'autorisation d'urgence des pesticides interdits sont des exemples frappants de la manière dont les politiques locales peuvent entraver le progrès mondial, gaspiller des ressources, mettre en péril la santé publique et affaiblir les efforts pour protéger la planète et la sécurité alimentaire.

Les citoyens doivent rester informés et s'impliquer dans ces questions.Comprendre la complexité de ces décisions peut aider les Européens, et les citoyens du monde entier, à reconnaître l'importance de soutenir des politiques qui donnent la priorité à la santé de notre environnement et des générations futures. La lutte entre les défenseurs de l'environnement, les experts scientifiques et les intérêts des entreprises souligne la nécessité d'adopter une approche directe, fondée sur la science qui privilégie le bien-être de la planète et de ses habitants plutôt que les gains économiques à court terme.

Il est à espérer que les décideurs européens utiliseront des ressources telles que la COP16 ou reviendront avec une version améliorée de la directive sur l'utilisation durable des pesticides.. Plus d'un million de personnes ont demandé une réduction de l'exposition des citoyens et de l'environnement aux pesticides.La situation continuera d'être surveillée et traitée, et il est essentiel de Il est essentiel de rester vigilant et d'exiger des décisions qui respectent notre responsabilité partagée à l'égard de l'environnement et de la santé humaine.

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